Et si le général de Gaulle avait été assassiné au cours de son incroyable voyage officiel en Amérique du Sud en 1964 ? Et si les services secrets américains avaient cherché à rendre possible cette disparition tragique ? Idée folle ? Et pourtant…
A l’automne 1964, le général de Gaulle décolle pour l’Amérique latine. Par sa durée (vingt-six jours prévus sur place), le nombre de pays visités (dix) et l’intensité du programme (soixante discours préparés, des milliers de kilomètres à parcourir), ce voyage officiel n’a pas de précédent. Unique en son genre, il l’est également par la volonté du président français de transformer ce périple en tournée triomphale, d’enflammer les esprits, de s’imposer sur place comme le Libertador…
Mais, au même moment, l’Amérique latine est au bord de la révolution. De nombreux coups d’État militaires ont eu lieu avec l’appui des États- Unis, et Cuba, symbole de la lutte anti-impérialiste, tente de répandre la révolution à travers tout le continent en y inspirant une lutte armée généralisée contre l’ennemi yankee. Dans ces conditions, le périple du général de Gaulle, ses discours engagés et ses provocations sur place font l’objet d’une surveillance étroite de la part des agents de la CIA, dont les rapports quotidiens sont plus alarmistes de jour en jour.