Les hommages se multiplient. On fait des projections de VHS, on crée des pochettes de films modernes à la mode VHS, on réalise des films sur les VHS (Be Kind Rewind, The Ring, Clerks…), des applis qui permettent de filmer comme sur des VHS ; la prestigieuse bibliothèque de Yale vient de se doter d’un département VHS rassemblant des milliers de films d’horreur improbables… Les défauts, le grain, les stries, l’usure de la bande, tout ce qui faisait pester les cinéphiles il y a encore quinze ou vingt ans est aujourd’hui du plus grand chic. Toute une génération qui a grandi avec ces gros rectangles noirs crie au monde sa nostalgie. Car pour chacun, la VHS est un bout d’histoire personnelle, des souvenirs en pagaille. Toutefois, peu ont pris conscience du véritable impact de la cassette vidéo. Derrière le « fun », l’anecdotique, l’amusant, la VHS est un changement radical. Une libération du regard, attendue depuis plusieurs siècles, dont la puissance sociale et politique se déploie aux quatre coins du monde.
Dimitri Kourtchine parle de son film au micro de France Inter